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lundi 2 juillet 2012

Lorsqu'il faut se serrer les coudes ... ou la remise en cause de la TVA ...

Ha, si j'étais normalement constitué (entendre par normalité, l'appartenance à la majorité de mes semblables), je courrais payer ma cotisation à l'UMIH et signer cette pétition à l'initiative d'un collectif du monde du Cheval. Mais pour quoi faire? Et bien, sauvegarder mon pré carré, mes niches fiscales ... parce qu'on le sait bien, la devise numéro 1 en ces temps modernes serait: "chacun pour soi, et Dieu pour tous" ... pour protéger les TVA à taux réduits dont je bénéficie.


Seulement, j'entends, je vois, j'écoute ... La croissance frôle le 0 depuis deux ans, nos pays sont au bord de la faillite, nous devons nous serrer la ceinture, faire des efforts. La TVA à taux réduit, d'après moi, ne doit s'appliquer qu'en une circonstance, lorsque deux phénomènes se croisent: si la branche concernée emploie des centaines de milliers de personnes, et si la quasi totalité de la population en bénéficie ... le bâtiment ou l'agriculture en sont de parfaites illustrations.

Or, depuis quelques années maintenant, elle sert de niche fiscale, de mesure électoraliste. André Daguin en avait fait son cheval de bataille, la restauration rapide en bénéficiait, il voulait le même jouet (plutôt que demander la hausse de celle des fast-food, qui la méritait amplement: pollution par les emballages, politique salariale limite ...) ... L'ancien Président à peine élu, la mesure passe. Résultats des courses: pas plus d'embauches que cela, une couverture sociale à peine meilleure et surtout, une activité artificiellement soutenue. Parce que là où les moins bons auraient naturellement disparu, ils ont pu se maintenir, et avec eux leur fausse cuisine. Et rappelons-le, la restauration n'est pas un bien de première nécessité, mais bel et bien un "luxe", un plaisir que l'on se fait de temps à autres.

D'une autre manière, il faut savoir que le milieu du Cheval bénéficie d'une TVA à 5.5% (?!!) ... d'où le poids économique de cette branche ? D'où le côté nécessaire de l'activité à l'égard de la société ? Aucun, je vous rassure ... seulement, c'est un milieu (notamment celui des courses ou de l'élevage) qui concentre une certaine forme de puissance, un véritable lobby ... et comme pour les œuvres d'art, sous-couvert d'un sophisme limite naïf, "ils" se sont votés une facilité fiscale ... résultat des courses: une certaine démocratisation de l'activité, et le maintien de centres équestres plus que limites tant au niveau des infrastructures qu'à celui de l'hygiène ...

Maintenant, pour revenir en arrière, c'est très difficile ... celui ou celle qui prendra la décision se fermera à un électorat ...  Je suis pour qu'on revoit ces avantages fiscaux, mais en parallèle, il faut remettre la fiscalité des entreprises à plat ... qu'une TPE ou une PME ne soit pas sur le même plan qu'une société cotée en bourse, ou qu'un géant du CAC40.

Et il faut assainir ces branches ... trop de professionnels médiocres voire mauvais sont encore en place, alors qu'une concurrence renforcée aurait certainement leur peau, ou les obligerait à se remettre en question ... Je me tire peut-être une balle dans le pied, scie certainement la branche sur laquelle je suis assis, mais il est des intérêts collectifs plus importants que ceux de quelques particuliers ... 

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