… Marchés ou Crevez … Déjà sur Paris, le marché était mon principal fournisseur alimentaire (la chance aussi d‘habiter à deux pas de la Rue d‘Alligre)… Installé en Dordogne, il est devenu limite un Principe … Comme pour beaucoup de choses, « Faire son Marché » nécessite un apprentissage, une certaine pratique, et beaucoup de déceptions, voire d’arnaques. Parmi celles-ci, les œufs vendus par des mamies, avec le code 3 … celui des élevages en batteries … au prix de la douzaine de la ferme !!! Ou, le canard frais en plein été …. Après, il faut « éliminer » les revendeurs, sauf pour certains produits spécifiques. Perso, je me cantonne aux producteurs locaux, et je peux faire autant de stands que de fruits ou légumes achetés. Bien entendu, ça sous-entend cuisiner les produits de saison, mais n’est-ce pas ça la Cuisine ?
Une partie du Marché de Périgueux ces derniers jours
... les produits automne/hiver ....
Mais, ça coûte cher le marché non ? Bah, idée reçue de feignasse préférant faire ses courses au même endroit … au moins, il y a des plats préparés dégueulasses là-bas… si l’on se cantonne au local et au saisonnier, la comparaison avec la grande distribution ne peut être admise. Comment comparer une salade « dentelle » à une salade verte, croquante, sucrée et gouteuse ? Rien à voir entre la Marmande hors sol et la Tomate difforme garantie sans pesticide …. Du coup, le Bio: on s’en fout, puisque la Mamie qui vous vend ses Rattes ne connait pas le N, le P ou K, ni même Monsento. Du coup, pas de lassitude: les goûts, les odeurs, les couleurs changent au fil des mois …. Du coup, pas de taxe carbone: on n’importe pas de produits … ha non, ça on se la tape quand même.
... du côté de Quiberon, à la poissonnerie "la Criée" face au port ... comment ne pas faire aimer le poisson aux enfants ? ...
Après, il y a marché et marché … genre, ya resto et resto … vous voyez … A Paris, ce que je déplorais principalement, c’était la petite différence de qualité que l’on pouvait constater avec le Monop’ du coin. Seule la fraîcheur différait légèrement … Au marché d’Alligre par exemple (dans le XIIè), la plupart des fruits et légumes vient directement de Rungis, on ne passe pas par la case « centrale ». En revanche, la Fraise d’Espagne est reine avec la Pastèque du Maroc, et le Mardi, ça commençait réellement à défraîchir. Mais le pire, ce qui nuit le plus à la réputation des marchés, ce que l’on devrait légiférer voire interdire, ce sont les Marchés Provençaux … j’ai du en faire plus d’une vingtaine dans le Vaucluse, bouffer des kilomètres pour m’y rendre, écouter tous les conseils, et ce à toutes les saisons, rien à y faire: ce sont de vrais pièges à cons, une véritable exposition de ce qui flinguera l’authenticité artisanale française. Pas un producteur, des tarifs exorbitants, des produits de provenance diverses et variées (surtout variées), pas un autochtone dans les allées. Seul celui de Carpentras m’a vraiment emballé: on sent la Méditerranée toute proche, les produits fleurent bon le Maghreb, le marché s’étend dans le centre typique de la ville … franchement, j’ai été dépaysé.
.... rien de comparable hein, et le tout pour une vingtaine d'euros ...
… Marchés ou Crevez … notre Monde actuel offre suffisamment de sources d’empoisonnement au quotidien pour ne pas parachever le processus dramatique avec l’acte conscient de mal se nourrir. J’en ai ras le bol des légumes où même la souche est pourrie (genre tomate de Marmande), des fruits sans saveurs ni vertu, de la vache laitière de plus de 10 ans en steak ou du bio élevé aux engrais … Sans tomber dans un extrémisme intolérant (joli pléonasme), je pense qu’il va falloir réhabiliter la Bouche et ce qui gravite autour. En 30 ans, l’industrie nous a fait croire que la cuisine était l’incarnation de la pièce avilissante, pleine de corvées dévouées exclusivement à Madame, où il fallait passer un minimum de temps au risque de perdre une miette du dernier programme télé à la con dont tout le monde parle le lendemain au boulot …
Une partie du Marché de Périgueux ces derniers jours
... les produits automne/hiver ....
Mais, ça coûte cher le marché non ? Bah, idée reçue de feignasse préférant faire ses courses au même endroit … au moins, il y a des plats préparés dégueulasses là-bas… si l’on se cantonne au local et au saisonnier, la comparaison avec la grande distribution ne peut être admise. Comment comparer une salade « dentelle » à une salade verte, croquante, sucrée et gouteuse ? Rien à voir entre la Marmande hors sol et la Tomate difforme garantie sans pesticide …. Du coup, le Bio: on s’en fout, puisque la Mamie qui vous vend ses Rattes ne connait pas le N, le P ou K, ni même Monsento. Du coup, pas de lassitude: les goûts, les odeurs, les couleurs changent au fil des mois …. Du coup, pas de taxe carbone: on n’importe pas de produits … ha non, ça on se la tape quand même.
... du côté de Quiberon, à la poissonnerie "la Criée" face au port ... comment ne pas faire aimer le poisson aux enfants ? ...
Après, il y a marché et marché … genre, ya resto et resto … vous voyez … A Paris, ce que je déplorais principalement, c’était la petite différence de qualité que l’on pouvait constater avec le Monop’ du coin. Seule la fraîcheur différait légèrement … Au marché d’Alligre par exemple (dans le XIIè), la plupart des fruits et légumes vient directement de Rungis, on ne passe pas par la case « centrale ». En revanche, la Fraise d’Espagne est reine avec la Pastèque du Maroc, et le Mardi, ça commençait réellement à défraîchir. Mais le pire, ce qui nuit le plus à la réputation des marchés, ce que l’on devrait légiférer voire interdire, ce sont les Marchés Provençaux … j’ai du en faire plus d’une vingtaine dans le Vaucluse, bouffer des kilomètres pour m’y rendre, écouter tous les conseils, et ce à toutes les saisons, rien à y faire: ce sont de vrais pièges à cons, une véritable exposition de ce qui flinguera l’authenticité artisanale française. Pas un producteur, des tarifs exorbitants, des produits de provenance diverses et variées (surtout variées), pas un autochtone dans les allées. Seul celui de Carpentras m’a vraiment emballé: on sent la Méditerranée toute proche, les produits fleurent bon le Maghreb, le marché s’étend dans le centre typique de la ville … franchement, j’ai été dépaysé.
.... rien de comparable hein, et le tout pour une vingtaine d'euros ...
… Marchés ou Crevez … notre Monde actuel offre suffisamment de sources d’empoisonnement au quotidien pour ne pas parachever le processus dramatique avec l’acte conscient de mal se nourrir. J’en ai ras le bol des légumes où même la souche est pourrie (genre tomate de Marmande), des fruits sans saveurs ni vertu, de la vache laitière de plus de 10 ans en steak ou du bio élevé aux engrais … Sans tomber dans un extrémisme intolérant (joli pléonasme), je pense qu’il va falloir réhabiliter la Bouche et ce qui gravite autour. En 30 ans, l’industrie nous a fait croire que la cuisine était l’incarnation de la pièce avilissante, pleine de corvées dévouées exclusivement à Madame, où il fallait passer un minimum de temps au risque de perdre une miette du dernier programme télé à la con dont tout le monde parle le lendemain au boulot …
Pas d'accord pour les marchés du Nord Vaucluse, les prix partiqués y sont les mêmes qu'à la ferme ! Pas de pratique d'extorsion ici. Mais sans doute aussi moins touristiques que le Lubéron...
RépondreSupprimerTiuscha, Saveur Passion
Tous les marchés ne sont pas à mettre dans le même panier, fort heureusement. J'ai pu rencontrer ce même syndrome de prix exhorbitants dans le Morbihan ; le poisson se vend sur certains marchés à des prix totalement délirants ce qui est aberrant et lamentable dans une région qui en regorge. Au marché de St-Gilles-Croix-de-Vie où je réside les prix restent abordable, même en pleine saison.
RépondreSupprimerUne deuxième raison m'amène à vous laisser un commentaire : depuis des années je cherchais le titre d'un livre que j'avais lu étant jeune, impossible de m'en souvenir malgré des recherches sur différents sites. Et là, je viens de lire votre profil pour mieux vous connaître, et je tombe sur "la fête du maïs" qui tout de suite me fait tilt dans la tête !! Bon sang mais c'est bien sûr ! après avoir vérifié le résumé du livre sur Google j'ai enfin retrouvé la trace de ce fabuleux livre et maintenant je vais pouvoir me le procurer pour le relire avec le même enchantement qu'il y a 30 ans.
Rien que pour ça merci !!
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimer=> Petite Toque ... Sûrement, et je l'espère ... mais sur tous ceux que j'ai fait dans un rayon de 60Km autour de Caromb, je n'ai trouvé que celui de Carpent' d'intéressant.
RépondreSupprimer=> Marie France, d'accord avec le commentaire concernant le Morbihan, tout comme dans l'ensemble des lieux touristiques, mais de manière plus ou moins généralisée. En Dordogne aussi il y a des pièges, comme à Sarlat par exemple, mais il est encore possible de trouver d'authentiques marchés ... comme à beaucoup d'endroits ... Celui de Vannes me semble plus intéressant que celui d'Auray par exemple.
Pour le bouquin .... ravi de rencontrer une lectrice de cette œuvre aussi peu connue qu'elle marque ... ;o)
Je reviens juste sur un terme de votre article que j'ai trouvé un peu exagéré : "idée reçue de - feignasse (sic) - préférant faire ses courses au même endroit".
RépondreSupprimerJ'ajouterai qu'il n'est pas forcément facile, pour une femme - ou un homme - qui travaille d'aller faire ses courses au marché ; perso je n'en ai pas le temps, ou très rarement parfois le samedi matin de bonne heure avant d'embaucher pour acheter du poisson frais. J'en profite donc pendant les vacances.
Dans ces conditions le supermarché reste évidemment la solution de facilité ; mais tout n'est pas à jeter dans les supermarchés et c'est là où le consommateur doit faire attention et bien savoir lire et choisir ; J'en reviens à mon cas : j'ai choisi de faire une partie de mes courses (notamment primeurs) dans une moyenne surface (un petit 8 à 8) de mon village où le responsable propose une grande variété de fruits et légumes à des prix pas plus chers que si je prenais la voiture pour aller au supermarché à 5 kms ;
Pour en finir, je dirais que tout est une question d'éducation : on peut trouver de la "merde" aussi bien sur les marchés qu'en grande surface ; le fait de vouloir manger de tout toute l'année et toujours au plus bas prix a fait notre malheur ; au consommateur de se raisonner et de comprendre qu'un poulet noir de ferme par exemple coûtera forcément plus cher qu'un poulet blanc plein d'eau élevé en batterie sur lequel il ne restera rien au final après cuisson !
Ouf, j'ai fini, je ne vous embête plus !
Ici, on peut s'exprimer ... et défendre son point de vue, mon blog n'est pas un monologue ... Mes propos sont volontairement exagérés pour lancer le débat: bien entendu, je fais partie aussi des feignasses qui vont au supermarché (qui dépanne), mais je condamne ici plutôt ce qui en font une religion. Concernant le poulet noir, heureusement que certains produits ne s'y trouvent pas, ceux-ci frôlant parfois le luxe, il est donc normal qu'ils soient plus cher ... Perso, je le vois toutes les semaines: en saison nous avons le kilo de fraises à moins de 5€, le kilo de mini courgettes à 2€, le kilo de rattes à 3€ ... soit le même prix (pour un meilleur produit), soit moins cher ...
RépondreSupprimerMerci encore du passage et du message.